Stephane Soh Fonhoue : « Explorer la troisième voie de développement de l’Europe avec l’IA »
L’intelligence artificielle (IA) a fait l’objet d’une attention considérable ces dernières années, beaucoup vantant son potentiel à révolutionner une variété de services publics. L’Europe poursuit activement une troisième voie de développement de l’IA, visant à devenir le leader mondial de cette technologie innovante, indique Stephane Soh Fonhoue, un expert en digital.
Les autorités européennes estiment que l’application de l’IA aura des répercussions sur la recherche médicale, améliorera la sécurité et la mobilité des transports, offrira aux citoyens une plus grande sécurité grâce aux outils de reconnaissance faciale et développera des villes et des ordinateurs intelligents.
Voici une vidéo relatant ces faits :
Stephane Soh Fonhoue : « Stratégie de l’UE visant à promouvoir l’excellence et la confiance grâce à l’IA »
L’Union européenne a adopté une stratégie claire en matière de développement de l’intelligence artificielle, qu’elle entend mettre en œuvre par une série d’actions et de textes. Cette stratégie, appelée « troisième voie européenne », vise à faire de l’Europe un leader mondial dans l’adoption des dernières technologies tout en promouvant ses caractéristiques centrées sur l’humain, durables, sûres, inclusives et dignes de confiance. Pour atteindre cet objectif, l’UE met l’accent sur l’accélération et l’alignement des priorités politiques afin qu’elle puisse profiter de tous les avantages associés à l’IA.

Selon Stephane Soh Fonhoue, pour garantir le succès de ces efforts, l’UE s’est engagée à faire preuve d’excellence et de confiance. En termes d’excellence, elle s’efforce d’obtenir des systèmes d’IA fiables et efficaces, capables d’accomplir des tâches mieux que les humains dans de nombreux contextes grâce à leur capacité à analyser rapidement des données complexes. En introduisant des codes de conduite rigoureux en matière de traitement des données et d’éthique, ainsi qu’en créant dans toute l’Europe des pôles de recherche consacrés uniquement à l’IA, l’UE est confiante dans sa capacité à rester à la pointe de l’innovation technologique. En prenant en compte des exigences de sécurité telles que les protocoles de cybersécurité lors du développement de ses systèmes, comme ceux décrits dans sa déclaration sur l’intelligence artificielle, l’Europe espère instaurer la confiance entre les personnes et ces technologies.
Dans le cadre de cette stratégie, la Commission européenne a adopté des mesures destinées à stimuler la compétitivité européenne dans divers domaines liés au développement de l’IA. Elle a investi massivement dans des investissements visant à améliorer à la fois les infrastructures publiques et les entreprises privées travaillant avec la technologie de l’IA afin de développer des produits ou des services liés à l’intelligence artificielle.
Partage des données du secteur public et politique d’IA pour les services publics
L’Union européenne préconise l’exploitation des données du secteur public pour favoriser le développement de systèmes d’intelligence artificielle. À cet égard, les services publics ont un double rôle, qui nécessite la mise en place d’instruments de régulation et de soutien pour aider le secteur privé à développer des systèmes d’IA, affirme Stephane Soh Fonhoue. En amont, il s’agit de favoriser l’exploitation la plus large possible des données du secteur public par le secteur privé, tandis qu’en aval, les pouvoirs publics doivent également participer activement à la mise en place de ces instruments de régulation et de soutien.

Afin d’y parvenir efficacement, plusieurs considérations doivent être prises en compte lors de la conception d’une politique spécifique aux applications d’IA du service public. Tout d’abord, il est important de reconnaître que l’accès aux données est essentiel au développement efficace de l’IA, ainsi qu’à son utilisation éthique. Par conséquent, les politiques devraient garantir que toutes les parties prenantes disposent d’un accès et d’un contrôle équitables sur toutes les données ou informations personnelles recueillies. Des garanties appropriées devraient être établies dans le cadre de la politique, telles que des principes de protection de la vie privée dès la conception et des mesures d’exécution (par exemple, des sanctions).
Un autre aspect à prendre en considération est la meilleure façon d’inciter l’industrie à participer au processus de développement par le biais d’allégements fiscaux ou de subventions de recherche. Ces incitations devraient favoriser la collaboration entre l’industrie et les services publics afin de garantir la réussite des projets d’IA. Pour garantir l’équité et la transparence de ces processus, les politiques peuvent exiger des rapports visibles sur tous les avantages financiers reçus ou donnés dans le cadre de ces activités. Des mesures peuvent également être mises en place pour encourager les projets de logiciels libres ainsi que les normes d’interopérabilité entre les différentes technologies utilisées par différents secteurs de la société tels que l’industrie et les universités.
Stephane Soh Fonhoue : « Encourager l’adoption de l’IA par le secteur public »
Le développement d’applications d’intelligence artificielle (IA) a le potentiel de révolutionner le mode de fonctionnement des autorités publiques. L’IA peut aider les autorités publiques à devenir plus efficaces, à mieux servir leurs citoyens et à prendre des décisions éclairées plus rapidement que jamais. Par exemple, les technologies basées sur l’IA peuvent être utilisées pour automatiser les tâches répétitives telles que le traitement des documents gouvernementaux ou la gestion de grands ensembles de données. Elles peuvent également être utilisées pour identifier les fraudes ou distinguer les différents types de trafic afin d’améliorer la sécurité routière. Les systèmes d’IA peuvent aider les autorités publiques à mieux comprendre les besoins de leurs clients et à fournir des services personnalisés répondant aux besoins de chacun. En exploitant la puissance de l’IA, les autorités publiques sont en mesure d’améliorer la qualité et l’efficacité de la prestation de services tout en réduisant les coûts.

Cependant, si l’adoption de l’IA par les organisations du secteur public présente des avantages évidents, il existe également un certain nombre de défis à relever pour que sa mise en œuvre soit réussie. Par exemple, certains gouvernements peuvent ne pas disposer de l’infrastructure ou des ressources nécessaires à une transition efficace vers l’utilisation d’outils et de services basés sur l’IA.
Les questions éthiques telles que les préjugés et les problèmes de confidentialité doivent également être prises en compte lors de l’utilisation de systèmes basés sur l’IA dans un contexte gouvernemental, indique Stephane Soh Fonhoue. Enfin, les gouvernements doivent disposer d’un cadre juridique approprié afin de s’assurer que toutes les réglementations liées à l’utilisation de ces technologies sont respectées de manière adéquate et sans aucun effet négatif sur les citoyens ou les autres parties prenantes. Pour Stephane Soh Fonhoue, malgré ces considérations, le livre blanc de l’UE indique clairement que l’adoption de l’IA par le secteur public est essentielle si l’Europe veut rester compétitive dans ce paysage technologique en évolution rapide.